Le projet « Accueil de loisirs émancipateur » doit redonner un nouveau souffle aux accueils, autant pour le public accueilli que pour les équipes. Il s’agit de réinsuffler du sens au rôle et aux missions de l’accueil de loisirs en affirmant une ambition éducative commune. Le sens du projet s’inscrit dans une « démarche d’utilité sociale » qui propose de donner les moyens et les clefs aux individus pour s’inscrire dans une démarche citoyenne. L’objectif est de faire évoluer les mentalités et même les transformer tout en étant conscient qu’en souhaitant des transformations chez les autres on se transforme soi-même. En 2018, l’effort a été porté sur l’accompagnement des équipes d’animation. Le but était entre autre de leur faire prendre conscience des différentes transformations que ce projet pédagogique a pu avoir sur leur pratique au quotidien et sur leur posture d’animateur. Voici le témoignage de deux animatrices enfance de la Maison de Quartier qui ont vécu la mutation du projet pédagogique.
La parole à Valérie Moinard
Animatrice depuis 13 ans dont 3 ans à la Maison de Quartier SEVE
avec le public des 6-12 ans , en cours de formation BAFD.
« Je les trouve plus épanouis, le climat entre les enfants est plus sain »
SEVE : Comment es-tu devenue animatrice ?
VALÉRIE MOINARD : Je voulais travailler avec les enfants depuis que je suis petite. J’ai toujours aimé
faire découvrir des choses aux gens, notamment les activités manuelles que j’affectionne tout particulièrement. Mon choix s’est précisé lors de mon cursus scolaire en Psychologie.
Ce qui te plait dans ton métier.
J’aime faire passer de bons moments aux enfants, les voir sourire et partager des choses ensemble comme des activités, des discussions. Ils m’apportent beaucoup
de bonheur.
Comment définirais-tu ton métier ?
C’est aider les enfants à grandir et à se construire. C’est aussi leur donner le sens de la curiosité. Nous entretenons un lien important avec les familles. Le fait d’intervenir également sur le temps périscolaire à l’école facilite les relations et cela créer des repères pour les enfants et leur famille.
Le projet d’émancipation a-t-il transformé ta pratique ?
Nous sommes aujourd’hui beaucoup plus dans le partage avec les enfants. C’est un mode de relation bien
moins descendant. Ils viennent par exemple me voir pour avoir des conseils pour les activités manuelles, nous construisons les choses ensemble. Au début, j’avais peur de ne plus être à l’initiative des activités,
de ne faire que de la surveillance. Je pensais que je n’allais plus m’y retrouver. Mais aujourd’hui toutes
ces peurs se sont effacées.
Quel est pour toi l’impact du projet en direction des enfants ?
Je les trouve plus épanouis, le climat entre les enfants est plus sain. Ils ont toujours besoin de l’adulte mais plus pour les mêmes raisons. Ils sont de plus en plus force de proposition de nouvelles activités.
La parole à Aurélie Poullain
Poullain Animatrice depuis de nombreuses années, CAP
petite enfance. Public : 3-6 ans et 6-12 ans
« J’espère pouvoir faire changer l’image de l’animateur qui ne ferait que garder les enfants et jouer »
SEVE : Comment es-tu devenue animatrice ?
AURÉLIE POULLAIN : Après avoir travaillé trois ans comme animatrice périscolaire et en accueil de
loisirs en complément de mes études, j’ai décidé d’en faire mon métier. C’est notamment le jour où un
groupe d’enfants dont je m’étais occupé était venu me voir pour prendre des nouvelles que j’ai compris
que l’animation était plus qu’un mode de garde. De réels liens se créaient.
Ce qui te plait dans ton métier.
Nous apportons une nouvelle forme d’éducation : « l’éducation populaire ». Elle est complémentaire à
celle de l’école, de la famille… J’aime leur faire découvrir de nouvelles choses et voir que cela peut avoir
un impact sur leur avenir. Je pense notamment à une personne qui est devenue boulanger car je lui avais
fait découvrir la pâtisserie lorsqu’il était enfant. Les enfants nous apportent aussi beaucoup en
retour. Ils nous amènent à mieux nous connaitre, en plus de nous apporter de la joie, ils nous font découvrir
des facettes de notre personnalité.
Comment définirais-tu ton métier ?
C’est aider les enfants à grandir et à se construire. C’est aussi leur donner le sens de la curiosité. Nous
entretenons un lien important avec les familles. Le fait d’intervenir également sur le temps périscolaire à
l’école facilite les relations et cela créer des repères pour les enfants et leur famille.
Le projet d’émancipation a-t-il transformé ta pratique ?
Nous sommes aujourd’hui beaucoup plus dans le partage avec les enfants. C’est un mode de relation bien
moins descendant. Ils viennent par exemple me voir pour avoir des conseils pour les activités manuelles,
nous construisons les choses ensemble. Au début, j’avais peur de ne plus être à l’initiative des activités,
de ne faire que de la surveillance. Je pensais que je n’allais plus m’y retrouver. Mais aujourd’hui toutes
ces peurs se sont effacées.
Quel est pour toi l’impact du projet en direction des enfants ?
Je les trouve plus épanouis, le climat entre les enfants est plus sain. Ils ont toujours besoin de l’adulte mais
plus pour les mêmes raisons. Ils sont de plus en plus force de proposition de nouvelles activités.