Nos cœurs sont déchirés entre rage et compassion.
La compassion pour les victimes, leurs familles, leurs amis, leurs proches, pour tous ceux qui ont subi vendredi soir la violence aveugle et sauvage d’assassins fanatiques.
Le respect de leurs douleurs appelle silence, recueillement, dignité, solidarité.
Mais déjà ce silence bruisse de nos envie d’agir, de nous mobiliser, de combattre la haine et la barbarie.
Nous avons la « rage au cœur. » La volonté affirmée de résister à la peur des autres, au repli sur soi, à la stigmatisation, à l’injustice.
C’est chaque jour que les centres sociaux s’engagent et agissent pour tisser du lien, là ou d’autres cultivent les divisions.
C’est chaque jour qu’ils accueillent, accompagnent, valorisent la diversité, inventent du vivre ensemble.
Notre avenir à tous, si nous le voulons fraternel, est collectif. Il passe par la rencontre, l’échange, le débat.
Chacun peut s’engager plus au service de tous.
Nos élus, nos édiles doivent nous rejoindrent, réassurer la confiance que nous devons leur faire pour porter haut et fort nos valeurs républicaines.
Nos portes doivent être ouvertes en grand, nos projets connus de tous et défendus, nos choix affirmés : la meilleure éducation pour tous, le droit à l’expression, à la culture, à l’information.
Nous aimons la convivialité, les fêtes, les repas partagées, les rencontres, la joie : que cela soit la marque de nos « fabriques des possibles » que sont les centres sociaux.
Que cette joie collective d’être ensemble, unis et responsables, soit le bouclier que nous dressons contre la barbarie. »
http://13novembre.centres-sociaux.fr/
Par Claudie Miller, présidente de la FCSF