La maison de quartier Saint-Éloi Vivre Ensemble fête ses cinq premières années de fonctionnement et se tourne vers l’avenir, pour toucher encore plus d’habitants.
Énorme (faux) gâteau orné de photos et (vrai) gâteau au chocolat, bougies, cotillons et fête foraine: il y avait de l’ambiance, le 5 janvier, pour fêter les 5 ans de l’accueil de loisirs de la maison de quartier Saint-Éloi Vivre Ensemble (Seve). Et la célébration de cet anniversaire n’est pas finie, puisque la maison de quartier propose une journée de rencontre et de jeux, samedi prochain (lire ci-dessous).
« Une partie de la population ne pousse pas encore nos portes »
C’est le 24 décembre 2012 que le centre de loisirs a ouvert, avec au départ 48 places. Aujourd’hui, la capacité d’accueil est de 156 places, pour des enfants et jeunes de 3 à 17 ans, ce qui en fait le plus gros centre permanent de la Vienne. L’inauguration de l’ensemble de la structure a suivi, le 12 janvier 2013. « A l’époque, il fallait vraiment ouvrir une maison de quartier à Saint-Éloi, avant on dépendait des Couronneries, rappelle Martial Royon, actuel président de Seve, qui était déjà vice-président en 2013. Le but était de se tourner vers la population grandissante. »
Les premières années de fonctionnement ont vu une montée en charge permanente: « Jusqu’en 2015, on a surtout développé tout ce qui concernait l’enfance-jeunesse, explique Thierry Moutin, directeur de Seve depuis le début, que ce soit avec le centre de loisirs, l’accompagnement à la scolarité, le dispositif de lutte contre le décrochage scolaire, les partenariats avec les établissements scolaires et structures s’occupant des jeunes… Puis on a développé le projet familles. »
Un nouveau projet de territoire a été lancé pour la période 2017-2020: « L’objectif est d’offrir plus que des services en basculant vers une offre liée aux projets individuels ou collectifs d’habitants, via les ateliers de l’avenir, l’animation du conseil citoyen… » Thierry Moutin et Martial Royon citent aussi l’ouverture de l’atelier vélo et développement durable du 9 boulevard Marat: « Nous voulons développer la solidarité. Elle était déjà intégrée dans tous nos projets mais elle apparaît de manière plus identifiée, comme la culture et la citoyenneté. Nous voulons travailler sur de plus en plus d’interculturel et intergénérationnel. »
Salariés et bénévoles main dans la main
Cela passera entre autres par une réflexion sur l’accueil: « Actuellement cela ressemble plus à un guichet où les gens se renseignent et s’inscrivent qu’à ce qu’on attend d’un centre social. Et une bonne partie de la population, aussi bien des jeunes que des adultes, ne pousse pas encore nos portes: cela laisse des marges d’action. L’idée est de faire de notre accueil un lieu ressource pour lire le journal, discuter, rencontrer des gens. » Actuellement, 80% des adhérents de Seve (lire aussi les chiffres ci-contre) le sont pour le centre de loisirs, mais de plus en plus de non-adhérents fréquentent la maison, dans ses murs, pour les expositions par exemple, ou en-dehors, avec le Roubla Bar, un lieu de convivialité itinérant dans le quartier, ou lors d’actions culturelles avec le lycée Kyoto. De nouveaux publics sont aussi touchés par l’action du secteur familles: accompagnement pour des vacances autonomes, permanence pour l’accès aux droits…
Quant à la méthode pour parvenir à ces objectifs, Seve compte bien continuer à allier toutes les forces: « Nous mettons en relation la vision politique et le vécu de territoire des administrateurs avec la technicité des salariés », détaille Thierry Moutin. L’idée de la journée du 20 janvier est d’ailleurs née de ce brassage des idées.